Gendarmerie royale du Canada

Le Carrousel de la GRC réalise le « souhait ultime » d'une Ontarienne de 97 ans

Par Mara Shaw

Sujets d'intérêt humain

Le commissaire de la GRC, Mike Duheme, et Joyce Crook, 97 ans, sont assis au premier rang pour regarder les Cérémonies du crépuscule du Carrousel à Ottawa.
Image par GRC

19 septembre 2024

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Joyce Crook, âgée de 97 ans, a vu bien des choses au cours de sa vie. Elle a vu le monde passer des calèches aux voitures électriques et des lettres manuscrites aux messages instantanés. À la fin du mois de juin 2024, cette Torontoise pleine d'entrain a ajouté un autre moment mémorable à son parcours : elle a assisté une fois de plus à un spectacle du Carrousel de la GRC.

Une tradition familiale chérie

Pour Mme Crook, assister à ces spectacles était autrefois une tradition familiale qu'elle chérissait et qu'elle était déterminée à revivre. L'amour de Mme Crook pour le Carrousel remonte aux années 1930, alors qu'elle était jeune fille à Toronto (Ontario). Elle se souvient parfaitement d'avoir assisté au spectacle avec sa famille, captivée par les chevaux majestueux et les membres de la Police montée portant la tunique rouge. Son père, fier membre de l'armée canadienne pendant la Première Guerre mondiale, lui avait inculqué un grand respect pour la GRC.

« Mon père disait toujours : "Si nous sommes séparés, allez voir un policier. Il pourra vous aider" », se souvient Mme Crook. « J'aime beaucoup la GRC, je suis très fière de cette organisation. Dans ma classe de 7e année, nous avions un enseignant qui nous racontait des histoires au sujet d'un oncle dans la GRC et j'étais très impressionnée. »

Au fil des ans, l'admiration de Mme Crook n'a cessé de croître. Elle a commencé à collectionner des souvenirs du Carrousel de la GRC, notamment des figurines en métal de la Police montée en édition limitée. Bien que sa vie soit devenue plus occupée lorsqu'elle a commencé à travailler comme dactylographe pour le Service de police de Toronto et que ses visites au Carrousel soient devenues moins fréquentes, son respect pour la GRC et le souvenir de ces journées d'été au Carrousel sont restés gravés dans sa mémoire.

« Vous savez, ce pays est tellement vaste, nous avons besoin de quelque chose pour nous unir », déclare Mme Crook. « Beaucoup d'autres pays n'ont pas ce genre de divertissement national. »

Une soirée inoubliable

En 2023, sa nostalgie s'est transformée en un désir de revivre l'expérience du Carrousel. Lorsqu'elle en a parlé à ses amis, ceux-ci ont rapidement communiqué avec les administrateurs du Carrousel pour savoir comment ils pourraient faire du souhait de Mme Crook une réalité.

La sergente Beverly White, ancienne cavalière et actuelle coordonnatrice des services à la clientèle de la Sous-direction du Carrousel et du patrimoine de la GRC, se souvient du moment où elle a entendu parler pour la première fois du désir de Mme Crook de voir le Carrousel cet été-là. « [Ses amis] ont dit que le "souhait ultime" de Mme Crook était d'assister aux Cérémonies du crépuscule de 2024 à Ottawa et de voir le spectacle du Carrousel », explique la sergente White.

Par coïncidence, Mme Crook avait prévu d'assister au spectacle le soir même où le commissaire de la GRC, Mike Duheme, présentait les Cérémonies du crépuscule. « Le spectacle se déroule en plein air et est souvent à la merci des conditions météorologiques. Compte tenu de l'âge de Mme Crook, je voulais m'assurer qu'elle aurait accès à des places abritées », ajoute la sergente White. Elle a donc communiqué avec le bureau du commissaire pour que Mme Crook et son groupe puissent s'asseoir sous la tente du commissaire. C'est à partir de là que les choses ont commencé à prendre de l'ampleur.

« Quand j'ai entendu parler de Joyce et de son admiration pour la GRC, j'ai su que je devais rencontrer cette dame spéciale », a déclaré le commissaire Duheme.

Mme Crook a non seulement assisté aux Cérémonies du crépuscule, mais elle a aussi regardé le spectacle assise aux côtés du commissaire, les deux partageant leur admiration pour la GRC et la contribution de l'organisation à la culture et au patrimoine canadiens.

« Venir à Ottawa, pouvoir m'asseoir avec le commissaire et son épouse au premier rang et me faire prendre en photo… Je me suis dit que j'allais me réveiller dans une minute et me rendre compte que c'était un rêve », explique Mme Crook avec plaisir.

Des souvenirs inoubliables

Le spectacle a duré près d'une heure, mais pour Mme Crook, le temps a semblé s'arrêter. Le martèlement rythmique des sabots, l'habileté des cavaliers et l'impressionnante chorégraphie lui ont rappelé une foule de souvenirs, dont ceux de ses propres promenades à cheval dans les grands parcs de Toronto, sans voitures ni passants.

« Les jeunes d'aujourd'hui, ils veulent que tout aille vite. Je ne pense pas que les plus jeunes s'intéressent autant aux chevaux. C'est trop lent », estime Mme Crook. « Mais si [le Carrousel] fait une tournée au Canada, il faut que les parents leur en parlent et maintiennent cet élément du patrimoine. »

Alors que Mme Crook continue de partager ses histoires avec ses amis et sa famille, elle a maintenant un chapitre de plus à ajouter : un témoignage de son esprit résilient et de sa passion pour l'emblématique Gendarmerie royale du Canada. Bien qu'elle ait quitté Ottawa avec des cadeaux du commissaire - un fer à cheval estampillé de la GRC et broche ornée de l'écusson - Mme Crook affirme qu'elle est surtout repartie avec un sentiment d'honneur et des « souvenirs inoubliables ».

« Ce fut un plaisir de rencontrer Joyce et de la recevoir en tant qu'invitée ce soir-là », déclare le commissaire Duheme. « Après avoir fait sa connaissance et écouté ses histoires, je peux vraiment dire que l'honneur était le mien. »

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